mercredi 29 février 2012

" Sauver l'Eau "

La consommation de l'eau a été multipliée par dix depuis 1900, et beaucoup de régions atteignent les limites de leur approvisionnement. L'UNESCO a prévu qu'en 2020 l'eau sera un problème mondial sérieux.


La population du monde va probablement augmenter de 45% d'ici 30 ans, tandis que l'écoulement d'eau douce augmente de 10%. Un tiers de la population fait déjà face à des manques d'eau et à sa faible qualité.
C'est dans ce contexte, qu’on devrait peut-être fixer un prix à l'eau, qui permettrait d'en assurer la conservation, et faciliterait le développement et l'entretien des infrastructures, donnant ainsi un accès à l'eau à une grande proportion de l'humanité. Donner un prix à l'eau faciliterait les échanges entre pays se partageant des ressources communes, en vue d'une meilleure exploitation et d'une régulation de cette source de richesse.

L’ennui est que de nombreuses réserves viennent nuancer cette vision. Sans un contrôle fort, permettant de s'assurer que les multinationales qui se partageront le marché ne pratiquent pas des tarifs surévalués, on risque de voir l'eau se transformer en "or bleu", au même titre que le pétrole est qualifié d' "or noir".

Les effets incluent la maladie, la malnutrition et l'échec de récolte. Donc le statut de ressource vitale qui est attribué à l'eau devrait interdire la notion même de marché de l'eau. Qui, en effet, oserait faire le commerce d'un bien qui, est à ce point indispensable à la vie ? D'autre part, donner une valeur économique à l'eau risque d'en priver les pays les plus faibles, qui ne disposent pas des ressources nécessaires à la couverture de leurs besoins et seraient incapables de payer pour avoir de l'eau en suffisance.

Les états ne seront plus chargés de la distribution, mais de grandes multinationales, qui auront également la charge de maintenir un réseau de distribution salubre. Une tâche essentielle, mais qui serait menacée si un de ces géants de l'eau venait à connaître des soucis financiers...


    En effet en 1977 l’adoption de deux Protocoles qui incluent des termes plus directement liés à l'eau, témoigne d'une avancée significative. À l'époque, la communauté internationale avait pris conscience des effets terriblement destructeurs, au Vietnam, de l'usage par les États-Unis de substances chimiques et de défoliants.

Extrait des protocoles : « Il est interdit, "quel que soit le motif", d'attaquer, de détruire, d'enlever "des biens indispensables à la survie" de la population civile, tels que "les installations et réserves d'eau potable et les ouvrages d'irrigation". » Il est également interdit d'attaquer "les ouvrages d'art ou installations contenant des forces dangereuses, à savoir les barrages, les digues et les centrales nucléaires de production, d'énergie électrique".

La création d'une Cour pénale internationale (CPI) permanente fait renaître l'espoir. La Cour a vu le jour en juillet 2002 et sera compétente à l'égard des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, et des graves violations du droit international humanitaire. Elle sera donc aussi tout à fait compétente pour arbitrer les conflits liées au partage des ressources en eau. Cependant, cette institution n'a pas le soutien des États-Unis, ce qui réduira considérablement son efficacité.
           

Afin d’alerter la population sur la situation de pénurie d’eau concernant notre planète, Le Programme des Nations Unies pour l’environnement a déclaré que « La soif du monde deviendra l’une des plus pesantes questions du 21e siècle ; Dans certains cas, les quantités d’eau prélevées sont si énormes que l’eau de surface diminue rapidement et les réserves souterraines s’épuisent plus rapidement qu’elles ne peuvent être réapprovisionnées par les précipitations ».
De nombreux conflits nous rappellent que l’eau, qui est un élément a la survie de chaque être humain, est aussi un réel enjeux géopolitique depuis de nombreuses années. Cependant il est très important de nuancer le propos. L’issue d’une guerre de l’eau demeure incertaine, même si les tensions se multiplient. L’eau étant devenue une priorité de nos sociétés contemporaines, les gouvernants et les différents organismes  recherchent et trouvent de plus en plus de solutions pour la gestion de l’eau. Le Sixième forum mondial de l'eau (qui a lieu tous les 3 ans) aura lieu à Marseille, en France, du 12 au 17 mars 2012. Le thème de cette édition est "le temps des solutions".

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,
dans le cadre du forum mondial de l'eau, la nouvelle société de Yann Arthus-Bertrand, Hope Production, a produit un documentaire appelé "La soif du Monde" qui sera diffusé le 20 mars 2012 à 20h35.
Comme vous êtes interessé par cette question de la répartition de l'Eau dans le monde, je vous invite à rejoindre notre page facebook (https://www.facebook.com/pages/HOPE-PRODUCTION/223881901014945) et bien sur à regarder le documentaire.
Ce magnifique film aux images surprenantes et sublimes cherche à interpeller les populations sur la gestion mondiale de l'eau et à montrer des solutions.
J'espère qu'il vous plaira et que nous toucherons un maximum de personnes sur cette question importante et préoccupante.
Bien à vous,
L'équipe de Hope Production