jeudi 2 décembre 2010

Cette semaine sur le blog Grinseec, une dépêche consacrée aux dangers liés à l'huile de palme !

Vous ne connaissez peut-être pas cet ingrédient, pourtant, il est certain que vous en avez déjà consommé !

En effet, il est présent dans une grande variété de produits de consommation courante, tels que les margarines, les chocolats, les pâtes à tartiner, bonbons, biscuits, chips, lessives, cosmétiques et bougies !


L’huile de palme s’est tellement immiscée dans nos vies, que sa production mondiale a atteint en 2006, 38 millions de Tonnes, contre 21 millions de Tonnes en 2000 !
Une production toujours plus intense; elle est passée première sur le rang des huiles consommées, comme le soja, le colza et d’autres.
Sa croissance est due principalement à la grande fertilité des sols, qui produisent près de 10 fois plus d’huile à l’hectare que celle du soja ; elle revient 30% moins chère que les autres huiles !


Qui dit consommation, dit impact.

Sur les forêts...

Ici, ce sont les forêts ravagées pour la plantation des palmiers à huile, en Indonésie et Malaisie qui subissent les retombées de notre consommation.
Les deux pays à eux seul représentent 80% de l’huile produite et distribuée, dans nos plats préparés et  biscuits apéritifs.
Important de noter qu’en un demi-siècle, c’est près de 40 à 50% de la forêt indonésienne qui aurait été détruite, et à ce rythme là, elle pourrait totalement disparaître d’ici à 2020.



  
C'est l'équivalent d'un terrain de foot de forêt qui disparaît toutes les 15 secondes!








A accélérer le processus de déforestation, à travers des feux de forêts, et arracher le poumon de la terre, c’est tout le système écologique qui en pâtit, et classe de ce fait, l’Indonésie troisième sur le podium des émetteurs de gaz à effets de serre, après la Chine et bien sûr, les Etats-Unis.

Sur les populations locales...



En effet, l’Asie reste maître de son territoire et concède une partie de sa terre et forêt à l’exploitation de l’huile.

Les Dayaks, population locale vivant en harmonie avec la nature ne sont jamais concertés, et voient leur forêt riche en ressources pour vivre, reculer de plus en plus vite.

Par ailleurs, les autochtones sont touchés par les feux de forêts. Des milliers d’enfants chaque année meurent dans l’indifférence la plus complète de l’État, à cause de l’inhalation de la fumée !
Anecdote importante, l’aéroport de Jakarta à du arrêter son trafic à cause des feux qui rendaient invisible le trajet. Ville située à plusieurs kilomètres pourtant, des grandes forêts indonésiennes…
  


Sur la faune...

Autre espèce vivante touchée : les orangs-outangs. Ils se trouvent chassés de leur milieu naturel.
Ce sont les premiers touchés directement par la déforestation, causée à 50% par l’huile de palme.
En 15 ans seulement, c’est 50% de la population des orangs-outangs qui a disparu.
Environ 5 000 orangs-outangs sont tués chaque année sur les plantations, venus chercher à manger, ne trouvant plus de ressources dans le peu de forêt qui leur reste.
Les plus jeunes sont capturés pour alimenter le commerce des bêtes de foires ou d’animaux de compagnie.
Une étude des Amis de la Terre, estime que si l’activité perdure à ce rythme, les grands singes d’Asie pourraient disparaître d’ici 12 ans…
Il n’y a pas que les primates d’Indonésie qui se trouvent menacés d’extinction. On peut encore citer le tigre de Sumatra, le rhinocéros de Sumatra, les gibbons et siamangs, etc.

Au delà de l’impact écologique, elle n’est pas bonne pour la santé !

Cette huile, qui devrait plutôt s’appeler graisse, (car dure et concrète à température ambiante) est riche en acides gras saturés, bien supérieure à celle des graisses animales ! Elle contient 45% d’acides gras saturés, contrairement à 15% pour l’huile d’olive et 10% pour l’huile de noix.
Elle contribue ainsi activement à la prise de mauvais cholestérol dans votre système cardio-vasculaire, vous avez alors plus de probabilité d’augmenter les risques de maladie cardiaque !
La bannir ou la contrôler, c’est votre cœur qui vous en remerciera !


Comment la détecter ?

Vous pensez surement à simplement regarder la prochaine fois l’étiquette au dos de l’emballage et y trouver la mention recherchée ? Que neni !
Il n’existe pas de réglementation qui oblige les industriels à écrire de but en blanc, l’appellation « huile de palme », du coup, il en va de leurs bonnes fois.
En effet, vous pouvez être amenés à trouver le nom d’huile ou graisse végétale.
Plus barbare encore, les appellations « palm acid, sodium palmate, sodium palm kenalat » signifient toutes « attention danger ! Déforestation et acide gras saturés dans vos bonbons ! »
Soyez méfiant lors de vos achats, si le doute s’installe, vous pouvez vous rendre sur les sites des industriels, ou appeler le numéro du service consommateur inscrit sur le produit.

Autre problème lié à l’huile de palme, les labels « anti déforestation, durable, huile de palme contrôlée etc. » ne sont pas si verts que l’on pourrait le penser.
Redoublez de vigilance quant à ces labels.


Méfiance face aux labels !

Ces labels « écolo » fleurissent dans nos rayons, à cause ou grâce, à la prise de conscience écologique des consommateurs.
Un moyen pour les industriels et distributeurs de se donner une bonne image du devenir de notre planète, affirmer à tour de bras de leur bonnes intentions, alors que derrière, tout n’est pas si vert.

Du plus mauvais au meilleur label on trouve…

·         La certification Greenpalm : elle propose aux entreprises de verser une cotisation en fonction de la tonne d’huile produite. Greenpalm s’engage à reverser une part de la cotisation (Elle est alors de l’ordre de 1$ par tonne !), pour la reforestation.
L’entreprise peut alors utiliser la même huile qu’avant, tout en ayant le droit d’afficher sur ces produits « participe à la lutte contre la déforestation ». Certes, il n’est pas marqué durable, ou écologique sur le produit, mais quel consommateur peut réellement percevoir la nuance quand il n’est pas au courant des réelles pratiques ?

·         La certification Mass balance : elle consiste à mélanger dans le bien produit, une huile de palme durable et non durable. Les choses sont alors faite à moitié, et donnent droit cependant à une étiquette totalement « verte ».

·         La certification Segregated : l’huile de palme est à 100% durable, la traçabilité est contrôlée de l’amont à l’aval de la chaine. C’est la meilleure certification et assurance que vous pouvez avoir vis-à-vis du produit.



En conclusion sur cet article, il est en votre pouvoir de décider de l’avenir des populations asiatiques et espèces en voie de disparition des forêts touchées.
En boycottant ou en vous assurant des bonnes certifications de l’huile de palme présente dans vos biens de consommation, vous maitrisez la catastrophe écologique planétaire actuelle !

Ne soyez pas seulement consommateur, mais consom’acteur !

Aucun commentaire: